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Dorothy Sayers, l'autre reine du crime de l'entre-deux-guerres !

Dorothy Sayers, fille unique d'un pasteur, née à Oxford le 16 juin 1893 et décédée à Witham (Essex) le 17 décembre 1957, à l'âge de 70 ans, est une femmes de lettre et romancière britannique, qui à ses heures perdues, pouvait également devenir dramaturge, traductrice, essayiste et poète. De tout ceci, en 2023, il reste surtout ses romans policiers, écrits dans la période d'entre-deux-guerres, dont l'inimitable héros, l'aristocrate très british, Lord Peter Wimsey, nous reste très familier.



Dorothy Sayers, l'autre reine du crime !


Après des sages études à Witham où elle grandit dans la bourgeoisie campagnarde et dans l'amour des livres et la culture classique, Dorothy devient l'une des premières femmes à recevoir un diplôme de la célébrissime université d'Oxford. Cela ne lui suffisant pas, elle obtint également un Master of Arts en littérature médiévale.


Très brièvement professeur de lettres (elle réalise qu'elle n'a rien à voir avec ce métier), elle part en France où elle ne se plait pas trop non plus. Elle dira qu'elle aura pourtant eu la chance de lire tous les romans d'Arsène Lupin et de rencontrer un homme séduisant, Eric Whelpton, dont elle s'inspirera pour créer son célèbre héros, Lord Peter Wimsey.


Rentrée en Angleterre, elle s'attaque à la publicité en devenant une rédactrice dans une agence, la Benson Advertising Agency. Elle y restera dix ans et cette ambiance servira de décor à ses futurs romans policiers.


En 1923, après quelques tâtonnements politiques du côté de mouvements socialistes, elle publie son premier roman policier, Lord Peter et l'Inconnu, flanqué de son fidèle et incontournable serviteur Bunter.



La première histoire de Lord Peter Wimsey


Fait rare, elle va donner une dimension sentimentale à son personnage au contraire des Sherlock Holmes ou des Hercule Poirot. Il va même se marier et procréer au fil des intrigues tricotées par Dorothy. Son ton humoristique, très anglais, va plaire et elle ne se gêne pas pour envoyer ses flèches acérées contre la société bien-pensante de l'époque, dont elle n'a que faire !


Très brièvement, elle créera un autre personnage central, Montague Egg, démarcheur en vins et spiritueux et mêlé malgré lui à des enquêtes policières qu'il parvient, souvent avec du mal, à dénouer.


Côté vie privée, tout est moins idyllique que dans ses romans : d'abord un mécanicien automobile dont elle aura en 1924 un enfant qu'elle élèvera seule, au mépris des convenances de l'époque. En 1928, elle épouse le Capitaine Mac Fleming dont les côtés "paresseux" et "grand buveur" ne la gênent pas vraiment, car lui laissant le temps d'écrire tous ses romans mettant en scène son Lord Peter et lui permettant de devenir très riche et surtout, très célèbre.


En 1940, en pleine guerre, exit Lord Peter, bonjour la littérature médiévale, son dada ! Alors elle traduit, elle écrit et elle s'en donne à coeur joie !


Lord Peter, tout comme Hercule Poirot ou Miss Marple, restera l'un des héros les plus connus de la littérature policière d'entre-deux-guerres. De 1949 à 1957, elle présidera le Detection Club, remplacée à son décès par une autre reine du crime, Agatha Christie, qui gardera également ce poste juqu'à sa mort en 1976.



Agatha Christie présentée à la Reine Elizabeth !


Elle ne verra jamais le Noël de 1957... Le 17 décembre 1957, au retour d'une journée de shopping, elle meurt d'une crise cardiaque.


Elle savait reconnaître le talent et crut en celui d'Agatha Christie qu'elle défendit à bec et ongle lorsque la romancière avait dérangé ses pairs en publiant Le Meurtre de Roger Acroyd, jugé "malhonnête dans la trame de son intrigue. Elle contribua également au démarrage du succès de l'auteur John Dickson Carr.


Contrairement à Agatha Christie, son oeuvre policière ne sera pas énorme : douze romans, en tout et pour tout, et une cinquantaine de nouvelles...




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